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19/04/2009

Contre les vices charnels et l’impureté

 

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À cinq ans Sainte Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690),

fit, à l’insu de tous,

sa première consécration à la messe ou elle prononça ces mots :

« Ô mon Dieu, je vous consacre ma pureté et vous fais vœu de perpétuelle chasteté »

 

Il m’apparaît judicieux de proposer, eu égard aux incroyables ravages provoqués par la licence et la décomposition des mœurs dans nos sociétés modernes, y compris dans les milieux prétendus catholiques où l’on voit aujourd’hui d’indignes littérateurs conciliaires auteurs d’abjects ouvrages blasphématoires qui sont l’objet d’une incroyable publicité, se faire les coupables avocats de la luxure et de l’orgasme, un sermon de Bourdaloue (l’un des plus grands moralistes du XVIIe siècle, le plus « janséniste » des jésuites selon la formule devenue célèbre) sur « l’impureté », sermon qu’il prononça en période de carême, afin de mettre en exergue la terrible puissance séductrice d’un nocif penchant à  l’impudicité charnelle qui s’est imposé hideusement à l’ensemble de nos contemporains.

En effet, le spectacle de l’immoralité est à ce point devenu courrant, que l’on ne s’étonne plus de voir des femmes, évidemment dans la plus complète nudité d’Eve, exposées dans des positions qui manifestent une rare absence de honte, tant sur les murs de nos villes que dans les magazines ou les journaux, ceci au prétexte de publicité ; sans parler des horreurs de l’érotisme et de la pornographie dans toutes les variantes de leurs diverses sous-catégories immondes, qui s’étalent de façon généralisée aux yeux de tous, et dont l’univers nauséabond et affreusement diabolique de l’internet est un extraordinaire pourvoyeur auprès des populations, y compris les plus jeunes âmes qui y trouvent à présent un terrain propice à leur perdition.

 

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« Celui qui veut garder inviolablement la chasteté, dit saint François de Sales,

doit la confier et la mettre entre les mains de la reine des anges,

et attendre tous les secours nécessaires pour surmonter les difficultés

qui s'y rencontrent de sa puissante protection.

Il doit se souvenir que c'est un don de Dieu,

qu'il faut par suite lui demander par prières, jeûnes et autres bonnes œuvres,

que c'est un don qui est accordé aux humbles, l'impureté étant la peine du vice superbe,

étant certain que tôt ou tard les vains et orgueilleux tomberont dans quelque péché honteux. »

 

 

Plus que jamais, il importe donc de s’élever avec fermeté contre le venin de l’impureté, chemin effectif de réprobation, car il nous représente dès cette vie l'état des réprouvés après la mort dans la mesure où, précisément, rien ne nous expose à un danger plus certain de tomber dans l'état infernal des réprouvés, c’est-à-dire d’être éloigné et séparé de Dieu, que ce vice abject, sachant que l’impureté ouvre une voie directe, par son attraction voluptueuse, aux pires abaissements libidineux et compromissions révoltantes dont se délecte l’ennemi du genre humain pour faire chuter et perdre en permanence les faibles créatures que nous sommes, et surtout les ravir définitivement à Dieu.

 

Il est de la sorte, si nous voulons nous prémunir contre les redoutables pièges du démon, plus qu’utile de lire attentivement les lignes que nous laisse Bourdaloue, et d’en méditer avec un soin tout spécial le sens, afin de s’engager véritablement, en se gardant des pièges tendus par les vices charnels, dans la recherche d’un état de sainteté intérieure que le Ciel exige de chaque chrétien.

 

 

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« C’est la virginité de Marie qui a attiré Jésus du ciel…

cette pureté angélique est le bien de la divine Marie… »

(Bossuet)

 

 

 

SERMON POUR LE IIIe DIMANCHE DE CARÊME
SUR  L'IMPURETÉ.

Bourdaloue (1632-1704)

 

Il y a des démons de plusieurs espèces; mais entre tous les autres, celui que nous devons avoir particulièrement en horreur, c'est le démon d'impureté. Rien de plus ordinaire et de plus pernicieux que le vice qu'il entretient dans les cœurs, et c'est ce vice abominable que j'attaque dans ce discours.

 

Quatre choses marquées dans l'Ecriture expriment parfaitement l'état des réprouvés dans l'enfer, savoir : les ténèbres, le désordre, l'esclavage, et le ver de la conscience.

 

Or, de tous les péchés, l'impureté est celui :

 

-          1° qui jette l'homme dans un plus profond aveuglement d'esprit;

-          2° qui l'engage dans des désordres plus funestes;

-          3° qui le captive davantage sons l'empire du démon;

-          4° qui forme dans son cœur un ver de conscience plus insupportable et plus piquant.

 

1° Aveuglement : car l'impureté rend l'homme tout charnel. Or, de prétendre qu'un homme charnel ait des connaissances raisonnables, c'est vouloir que la chair soit esprit : Animalis homo non percipit ea quae Dei sunt. En effet, dit saint Bernard, l'impudique se réduit à la condition des bêtes, lorsqu'il suit les mouvements d’une passion prédominante dans les bêtes. Par conséquent, il n'a plus ces lumières de l'esprit qui nous distinguent des bêtes, et qui nous font agir en homme. Aussi voyons-nous tant de voluptueux, au moment que la passion les sollicite, fermer les yeux à toutes les considérations divines et humaines. Venons au détail. Ils perdent surtout trois connaissances : la connaissance d'eux-mêmes, la connaissance de leur propre péché, et la connaissance de Dieu.

Ils perdent la connaissance d'eux-mêmes et de ce qu'ils sont.  Exemple de ces deux vieillards qui, sans se souvenir de leur dignité et de leur âge, tentèrent la chaste Suzanne. Aussi les poètes, selon la remarque de Clément Alexandrin, en décrivant les infâmes commerces de leurs fausses divinités, les représentaient toujours déguisées,  et souvent métamorphosées en bêtes : pour nous faire entendre que ces dieux prétendus n'avaient pu se porter à de telles extrémités sans  se méconnaître. Et certes n'est-il pas surprenant de voir jusques à quel point ce péché abrutit l'homme? On oublie tout. Un père oublie ce qu'il doit à ses enfants, un juge ce qu'il doit au public , un ami ce qu'il doit à son ami, un prêtre ce qu'il doit à Jésus-Christ, une femme ce qu'elle doit à son mari, une fille ce qu'elle se doit à elle-même.

 

Je dis plus. L'impudique perd la connaissance de son péché, ou plutôt de la grièveté de son péché. Dans les règles communes, c'est par l'expérience que nous parvenons à la connaissance des choses; mais dans le péché dont je parle, il arrive tout le contraire. Car nous ne le connaissons jamais mieux que quand nous n'en avons nul usage, et nous n'en perdons la connaissance qu'autant que nous nous licencions à le commettre. Une âme encore innocente et pure le regarde comme un monstre ; mais un pécheur par état le traite de galanterie, et s'en applaudit. Aurait-on jamais cru qu'il dût y avoir des chrétiens assez corrompus pour traiter de simple galanterie un péché de cette conséquence? Et qu'est-ce encore que d'entendre des femmes dans le christianisme tenir de semblables discours, et regarder comme des bagatelles de vrais crimes? Ces conversations libres, ces entretiens secrets et familiers, ces amitiés prétendues honnêtes, ces commerces assidus de visites et de lettres, ces artifices de la vanité humaine, cette détestable ambition d'avoir des adorateurs, ces douceurs vraies ou fausses témoignées à un homme mondain, ces habillements immodestes : tout cela n'est rien, dites-vous ; mais la question est de savoir si Dieu en jugera de la sorte, et si vous-mêmes, lorsqu'il faudra comparaître devant son tribunal, vous n'en jugerez pas autrement.

 

Enfin, ce péché nous fait perdre la connaissance de Dieu. On peut dire que les impudiques sont communément des esprits gâtés en matière de créance, et que le progrès de l'impiété suit presque toujours le progrès du vice. La raison est que la vue d'un Dieu troublant le voluptueux dans son plaisir, pour mieux goûter son plaisir il prend le parti de renoncer Dieu ; et ce fut ainsi que Salomon devint idolâtre. Les païens, selon la remarque de saint Augustin, ayant fait eux-mêmes leurs dieux, ils les ont fait selon leur caprice, et tels qu'ils les ont voulus : des dieux passionnés, emportés, adultères. Mais comme notre Dieu est indépendamment des hommes tout ce qu'il est; le voluptueux, désespérant de le changer, et le trouvant toujours contraire à sa passion, le désavoue. Or, y a-t-il rien de plus affreux dans les ténèbres de l'enfer que cet aveuglement ? Les ténèbres de l'enfer ne sont que des ténèbres extérieures: In tenebras exteriores; au lieu que l'aveuglement de l'impudique est tout intérieur.

 

2° Désordre et confusion. Dans le désordre même de l'enfer, il y a un ordre supérieur que la justice divine y a établi, puisque c'est là que Dieu punit ce qui est punissable : au lieu que le désordre de l'impureté est un pur désordre. Il consiste, selon saint Augustin, en ce que l'esprit se laisse gouverner par les sens. Il consiste, selon saint Chrysostome, en ce que l'impureté porte l'homme à des excès où la sensualité même des bêtes ne se porte pas. Exemple de ces villes abominables dont il est parlé au livre de la Genèse, et sur qui Dieu fit éclater sa colère. Enfin, selon Tertullien, il consiste en ce que l'impureté a une liaison presque nécessaire avec tous les autres vices, et que tous les autres vices sont, pour ainsi parler, à ses gages et à sa solde. De là les guerres et les dissensions, les discordes et les haines irréconciliables, les profanations et les sacrilèges, les empoisonnements et les assassinats, les trahisons et les noires impostures, les injustices et les violences, les dépenses excessives et la ruine des familles. C'est ainsi que l'impureté renverse tout.

L'indignité est qu'une femme perdue d'honneur et de conscience, par un renversement autrefois inouï, fasse elle-même les avances les plus criminelles et les plus honteuses. L'excès du désordre est que toutes les bienséances qui servaient de rempart à la pureté soient maintenant bannies comme incommodes. Le comble du désordre est que les devoirs les plus inviolables chez les païens mêmes soient parmi nous des sujets de risée. Un mari sensible au déshonneur de sa maison est le personnage qu'on joue sur le théâtre. Quel désordre encore qu'un mari, pourvu d'une femme prudente et accomplie, mais entêté d'une passion bizarre, aime avec obstination ce qui souvent n'est point aimable, et ne puisse aimer par raison ce qui mérite tout son amour !

 

3° Esclavage. Point de péché qui rende l'homme plus esclave du démon. Dans les premiers siècles de l'Eglise, remarque saint Augustin, cet ennemi de notre salut attaquait les chrétiens par les persécutions : pourquoi? parce que les chrétiens alors vivaient dans une entière pureté de mœurs, et que, ne pouvant s'en rendre maître par l'amour du plaisir, il tâchait à les vaincre par l’horreur des supplices. Mais depuis qu'il a trouvé moyen de s'introduire par les voluptés sensuelles, toutes les persécutions ont cessé. Car cette voie lui a paru bien plus courte et plus assurée. Triste esclavage, où gémit si longtemps saint Augustin !

 

4° Ver de la conscience et trouble. Trouble du côté de Dieu, que l'impudique envisage comme le juge de ses actions et de sa vie. Dans les autres péchés, on peut se faire plus aisément une fausse conscience, et le pécheur dans sa fausse conscience trouve une espèce de repos. Mais l'impureté est un vice trop grossier pour servir de sujet aux illusions d'une conscience erronée. Ainsi, pour peu qu'on ait encore de religion, il n'y a point de péché que le remords suive de plus près. Il est vrai que l'impudique perd assez communément la foi : mais en quelles incertitudes le jette alors son infidélité même ! et cette infidélité ne l'assurant de rien cl lui faisant hasarder tout, de quel secours lui peut-elle être pour avoir la paix ? Trouble encore plus sensible du côté de l'objet qu'il adore. Dans la naissance de cette passion, quel tourment est comparable à celui d'un esprit blessé qui aime, et qui s'aperçoit qu'il n'est pas aimé ! ou si l'on répond à ses assiduités, quelles craintes au moins qu'on n'y réponde pas également, qu’on n'y réponde pas sincèrement, qu'on n'y réponde pas constamment! Dans le progrès de cette même passion, que ne faut-il pas essuyer? caprices, fiertés, hauteurs, légèretés de la part de celle dont on a fait son idole. Surtout si la passion se tourne en jalousie, comme il arrive presque immanquablement ; quel enfer! Et quelle issue enfin, quel dénouement ordinaire ont ces criminelles intrigues? La seule vue de l'avenir n'est-elle pas une peine continuelle et toujours présente, quand on se dit à soi-même il qu'un se le dit avec assurance : Cette passion finira; et le succès le moins fâcheux que j'en puisse attendre, c'est qu'elle finira pas quelque chose de désagréable ? Ah! mon Dieu, nous ne le comprenions pas, mais nous sommes obligés de le reconnaître, que vous ne châtiez jamais plus rigoureusement le pécheur qu'en le livrant à ses appétits déréglés.

 

 

Deuxième partie. Impureté, principe de la réprobation.

 

Opérer la réprobation dans une âme, c'est la conduire à l'impénitence finale. Or, il n'y a point de péché qui semble plus éloigné de la pénitence que l'impureté, et qui par conséquent, dans le cours ordinaire, soit plus irrémissible. Je ne dis pas irrémissible dans le sens que l'a entendu Tertullien, lorsqu'il prétendait que ce péché était absolument sans remède, et que quelque marque de pénitence que donnât le pécheur, l'Eglise ne le devait et ne le pouvait jamais recevoir ; mais j'entends qu'entre les péchés, il n'y en a point de plus difficile a guérir, et que par ses engagements criminels l'impudique se fait, pour ainsi parler, à lui-même un état d'impénitence, d'où il pourrait et d'où il ne veut presque jamais sortir. Voilà en quoi la vérité que j'établis est différente de l'hérésie de Tertullien. Hérésie qui, tout insoutenable qu'elle est, nous fait toujours connaître de quelle horreur on était alors prévenu contre le péché que je combats, et combien à l’égard de ce crime la discipline de l'Eglise était rigoureuse. Hérésie fondée sur des raisons en elles-mêmes très solides, mais dont Tertullien tira des conséquences outrées.

 

Sans donc porter la chose si loin,je dis que l'impureté conduit à l'impénitence finale : comment ?

 

-          1° parce qu'il n'est point de péché qui rende le pécheur plus sujet à la rechute ;

-          2° point de péché qui expose plus le pécheur à la tentation du désespoir ;

-          3° point de péché qui tienne le pécheur plus étroitement lié par l'habitude.

 

1° Rechute. Je retournerai dans ma maison d'où je suis sorti, dit l'esprit impur : je reprendrai dans cette âme tons les avantages que j'y ai perdus, et le dernier état où elle se trouvera sera pire que le premier. J'en appelle, Chrétiens, à votre expérience : et n'est ce pas là ce qui nous rend vos confessions suspectes quand vous avez recours à nous dans le sacré tribunal?

 

2° Désespoir. Desperantes semetipsos tradiderunt impudicitiœ. Mais de quoi surtout désespère l'impudique? il désespère de sa conversion, où il voit des difficultés presque insurmontables. Il désespère de sa persévérance, témoin qu'il est de ses légèretés passées. Il désespère de Dieu, et il désespère de lui-même : de Dieu, parce qu'il a si souvent abusé de sa miséricorde ; de lui-même, parce qu'il a de si sensibles convictions de sa faiblesse.

 

3° Habitude. Tout y contribue : les occasions beaucoup plus fréquentes, la facilité de commettre le péché beaucoup plus grande, les impressions qu'il laisse beaucoup plus fortes, le penchant beaucoup plus violent. Aussi combien voyons-nous d'impudiques par habitude et par profession qui se convertissent? une Madeleine, un Augustin pénitent, ce sont des espèces de prodiges. Ce n'est pas que ces voluptueux ne se présentent quelquefois au sacrement de la pénitence; mais de la manière dont ils s'y comportent, c'est plus pour leur condamnation qu'ils s'y présentent, que pour leur justification. Quand donc feront-ils pénitence? Dans cette vie? ils ne s'y déterminent jamais. Dans l'autre? elle est inutile. A la mort? c'est le péché qui les quitte, et non pas eux qui quittent le péché.

Cela seul me fait comprendre la vérité de cette terrible parole de Jésus-Christ : Beaucoup d'appelés et peu, d'élus. Car l'Apôtre nous apprend que les impudiques ne seront jamais héritiers du royaume de Dieu, et nous voyons d'ailleurs que le monde est plein de ces hommes sensuels et esclaves de leur plaisir.

 

C'est à vous, Chrétiens, a y prendre garde tandis qu'il est encore temps : car il est temps encore après tout, et je n'ai point prétendu dans ce discours vous ôter toute espérance, mais vous engager a une vigilance plus exacte, et vous porter a faire de nouveaux efforts.

 

Nous avons besoin pour cela, Seigneur, d'une grâce victorieuse et toute-puissante. Grâce que je vous demanderai sans cesse, à laquelle je me disposerai, a laquelle je répondrai, et que je conserverai avec soin :

 

 

« Lorsque l'esprit impur est sorti d'un homme, il va par des lieux arides,

cherchant du repos, et il n'en trouve point. Alors il dit :

Je retournerai dans ma maison d'où je suis sorti ;

et à son retour il la trouve vide, balayée et ornée.

Il part aussitôt, et il va prendre avec soi sept autres esprits plus méchants que lui ;

 ils rentrent dans cette maison, et ils y habitent. »

 

(Saint Matthieu , chap. XII, 43-45.)

 

16/09/2008

Le jansénisme : une « hérésie » imaginaire

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Cornélius Jansénius, évêque d’Ypres
(1585-1638)

 



Le jansénisme, comme on le sait, en tant que courant spirituel et religieux apparaissant au XVIIe siècle, provient non pas, loin s’en faut, de son attachement à des principes théologiques hétérodoxes que l’on serait d’ailleurs bien en peine de découvrir chez lui, mais simplement d’une rigoureuse et droite fidélité exprimée par certains chrétiens à l’égard de la pensée de saint Augustin. Toutefois, puisque ce courant possède une histoire nettement définie qui s’inscrit au cœur d’un très ancien débat doctrinal portant sur la question de la grâce divine qui opposa l’évêque d’Hippone au moine Pélage [1] dont il n’est que l’expression spécifique à l’âge classique, il convient de bien comprendre les causes qui participèrent à l’édification structurée et active de cette légitime sensibilité au sein de l’Eglise.

 

 

 

 

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